Samedi 1 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 8 kms et ce n’est pas un poisson d’avril, par temps nuageux, venteux et 17°.

Nous sommes stationné dans un Agriturismo et nous avons été accueilli par Giuliana la maitresse des lieux, qui nous a expliqué comment aller à la gare et sur le site archéologique de Pompéi. Aussitôt prêt nous nous dirigeons vers la gare pour prendre le train vers Napoli (Naples). En un peu plus d’une demi-heure nous rejoignons le centre de la ville, sur place il y a effervescence, pour cause Le Napoli FC est champion d’Italie et les napolitains ont tiré des banderoles bleues et blanches (les couleurs du club) entre tous les balcons et les panneaux divers, on y voit même des drapeaux à l’effigie de Maradonna qui est un dieu ici. Nous avons emprunté la Via Toledo et sillonné les ruelles adjacentes où se trouve toutes sortes de commerces, statuettes en tout genre, livres, et toutes sortes de babioles, et il faut jouer des coudes pour avancer dans une foule dense, même parfois un scooter ou une voiture s’aventure à fendre la foule au milieu de ces petites rues. A midi nous avons mangé une pizza Napolitaine. Dans ce dédale de ruelles, il y a beaucoup d'églises car il sont très croyant, et beaucoup de Pallazio, lesquels ont les portes ouvertes et nous rentrons d'un côté et sortons de l'autre.  En rentrant une pause goûter s’est imposée.

Napoli

Dimanche 2 avril, tems nuageux et 17°. Visite de Pompéi et Herculanum, 2 sites antiques.

Historique Pompéi

Menant une vie relativement prospère au sein d'une région fertile, la Campanie, Pompéi est atteinte par plusieurs catastrophes naturelles au cours du Ier s. de notre ère : d'abord, un puissant séisme en 62 qui met hors d'état de fonctionnement plusieurs édifices thermaux et une bonne partie du réseau d'eau courante. Enfin, Pompéi est détruite en même temps qu'HerculanumOplontis et Stabies lors de l'éruption du Vésuve survenue au cours de l'automne 79.

Enfouie sous plusieurs mètres de sédiments volcaniques, la ville est l'objet de brèves tentatives de récupération de divers matériaux et richesses au cours de l'Antiquité, notamment sous le règne de Titus. La grande quantité de matériaux éruptifs rend cependant impossible un pillage systématique du site, ce qui paradoxalement va le protéger de toutes les spoliations courantes dont furent atteintes les villes antiques au cours du Moyen Âge. La ville sombre dans un relatif oubli pendant quinze siècles. Malgré quelques mentions dans les poèmes de Stace et de Martial (ier siècle), l'oubli recouvre rapidement le plateau de Civita où la ville se situe. Une première fois, en 1592, les vestiges furent touchés par l'activité humaine, lors de la construction du canal du Sarno. Mais Pompéi n'est réellement redécouverte qu'au xviie siècle. L'ancienne cité romaine s'avère dans un état de conservation remarquable. Les fouilles entreprises à partir du xviiie siècle, notamment à partir de 1748, permettront d'exhumer une ville qui constitue un précieux témoignage de l'urbanisme et de la civilisation de la Rome antique. Depuis 1997, le site est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, de même que ceux d'Herculanum et d'Oplontis à Torre Annunziata.

Historique Herculanum

Herculanum (en latin Herculaneum, en italien Resina puis Ercolano depuis 1969) était une ville romaine antique située dans la région italienne de Campanie, détruite par l'éruption du Vésuve en l'an 79 apr. J.-C., conservée pendant des siècles dans une gangue volcanique et remise au jour à partir du xviiie siècle par les Bourbon-Deux-Siciles qui régnaient sur Naples.

La cité était petite avec une superficie estimée à vingt hectares, dont environ 4,5 ha ont été dégagés, et une population estimée à quatre mille habitants. La cité n'est qu'en partie connue, la plupart des édifices publics ou cultuels étant inconnus à ce jour.

À partir de 1738, les premiers fouilleurs creusèrent des tunnels dans la gangue qui emprisonne la cité, à la recherche d'œuvres d'art et de marbre. Le roi des Deux-Siciles organisa les fouilles de ce premier chantier archéologique du monde occidental, dont les produits contribuèrent à la diffusion du néoclassicisme dans la seconde moitié du siècle. La décision de faire les fouilles à ciel ouvert fut prise en 1828, celles-ci prenant une ampleur particulière au xxe siècle, qui vit des découvertes importantes dont un grand nombre de squelettes dans les abris à bateaux bordant la plage (permettant de mieux appréhender le destin de la population), et le dégagement de la grande villa des Papyrus.

Ces remarquables vestiges apportèrent une considérable connaissance de terrain sur la civilisation romaine au ier siècle car ils ont livré un matériel archéologique exceptionnel, en particulier en bois, et également des œuvres littéraires inconnues jusqu'alors, dans les papyrus de la bibliothèque de la vaste villa.

La notoriété d'Herculanum est éclipsée par celle de Pompéi, mais le site offre pourtant sur un périmètre concentré des vestiges très évocateurs, grâce à leur élévation et la restauration de nombreuses couvertures. Elle est moins célèbre, moins vaste, et moins visitée que sa voisine. Pourtant, de toutes les cités ensevelies par l'éruption du Vésuve, c'est la mieux préservée.

Herculanum offre un témoignage inestimable sur l'architecture, les objets du quotidien et sa population avec le groupe de cadavres retrouvés sur la plage antique. Ce site à ciel ouvert subit aujourd'hui les assauts de la pluie, du soleil, du vent. Il souffre en outre des remontées d'humidité : le sol de la cité se trouve tout près de la nappe phréatique, à 25 mètres de profondeur.

Moins d'un quart de la cité antique a été tiré de terre. Les fouilles se sont arrêtées là où commence l'habitat de la commune actuelle d'Ercolano (qui s'appelait Resina jusqu'en 1969), sur le territoire de laquelle se trouve le site. La majorité des monuments publics et religieux sont toujours recouverts par la ville moderne.

À l'occasion du tricentenaire de la découverte du site, une importante exposition s'est tenue au musée archéologique de Naples d'octobre 2008 à avril 2009, qui a fait sortir des réserves de magnifiques statues trouvées dans la villa des Papyrus.

Pompéi

Herculanum

Lundi 3 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 40 kms par temps très nuageux, vent fort et 16°.

Après une bonne nuit de récupération suite à notre journée marathon de la veille, nous quittons nos hôtes et nous les remercions de leurs sourires et leur bonne humeur et en profitons pour leur acheter une bouteille de lemoncello maison. Après avoir acheté quelques victuailles sur la route nous nous stationnons à Salerno d’où nous pourrons visiter la côte Amalfitaine avec un moyen de transport approprié puisque les campings car sont interdits sur cette portion de route tellement elle est peu large. Cette après midi nous avons marché le long de la mer par l’esplanade qui la borde.

Salerno

Mardi 4 avril, aujourd’hui temps nuageux, venteux et frais puisque 14° au meilleur de la journée.

Cette journée sera une grande première, puisque nous allons faire la côte Amalfitaine en scooter. Quelques difficultés au début le temps de s’habituer à la conduite de ce véhicule, puis les sensations du temps passé sont revenues. Pour ceux qui aurait l’envie de passer par ici un jour, nous vous conseillons le loueur Rent2ride, du personnel d’une grande gentillesse, serviable et vous donne tous les renseignements nécessaire pour organiser votre journée. Nous avons emprunté une route sinueuse, tortueuse, rétrécie par endroit rendant la circulation très difficile, mais longeant la mer en continu. Nous avons beaucoup apprécié cet endroit tellement c’est beau et pourtant le temps n’était pas propice, ni la saison. Cette côte découpée, ses villages perchés ou accrochés sur les pentes abrutes, tout comme les cultures de citronniers en restanques, font que cela est magique.

La côte amalfitaine en Italie (en italien : Costiera amalfitana), se trouve dans la province de Salerne et commence tout de suite après la péninsule de Sorrente. Elle s'étend de Positano à l'ouest, à Vietri sul Mare, à l'est, sur environ 25 km de côte dans le golfe de Salerne.

La côte amalfitaine est connue dans le monde entier pour son relief très accidenté, la beauté et la grande diversité de ses paysages, ses villages pittoresques. Elle tire son nom de la ville d'Amalfi, cœur géographique et historique de la côte.

La côte amalfitaine est classée au patrimoine mondial de l'humanité depuis 19971.

Les principales cités de cette côte rocheuse spectaculaire sont, en venant de Sorrente : PositanoPraianoAmalfiRavello, Atrani.

La côte Amalfitaine

Mercredi 5 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 154 kms par temps pluvieux et froid.

Le beau temps relatif n’a pas durée longtemps ce jour puisqu’à partir de 10h nous avons eu nos premières gouttes et cela à duré jusqu’au soir, il fallait bien que cela arrive un jour. Il n’y a pas que la pluie qui a changé notre quotidien, car même la température a fortement baissé jusqu’à 5° dans le début d’après-midi et si sur la route la pluie était incessante, sur les cimes environnantes celle-ci se transformait en neige. Nous sommes passé par Paestum où nous avons aperçu les temples grecs de la route et nous sommes arrêté pour déjeuner à Castellabate et ce soir nous dînerons face à la mer.

Paestum

Castellabate

Jeudi 6 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 216 kms, par beau temps et 17°.

Au réveil le ciel est en train de se dégager, cela envisage une belle journée. Malgré une route barrée au niveau de Maratéa qui était inscrit sur notre feuille de route pour apercevoir le Christ rédempteur le dos tourné à la mer, nous allons longer toute la journée la côte Tyrrhénienne, mais aussi nous permettre de voir les montagnes à l’intérieur des terres suite au détour occasionné. Le spectacle a été grandiose, voir ses pics revêtus d’un beau manteau blanc scintillant de milles bougies grâce au reflet du soleil et de l’autre côté la mer qui s’est parée de sa plus belle robe couleur émeraude et saphir. La route s’est rythmée au gré des stations balnéaires nombreuses le long du littoral et nous avons succombé au charme d’une plage parmi tant d’autres, pour nous stationner pour la nuit face à la mer.

Le Christ rédempteur de Maratéa

Une variété de mimosa inconnue pour moi, mais en peine floraison actuellement en Calabre

Un arbre et sa fleur ne faisant pas parti de mes connaissances

Vendredi 7 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 108 kms, par beau temps et 18°.

Après avoir passé une bonne nuit au son des vagues et contempler l’immensité de la méditerranée tout en étant chauffer par le soleil, nous reprenons la route vers Tropéa. En arrivant nous découvrons cette ville perchée sur ses falaises au bord de mer. Le cadre est magnifique et pour une fois, la ville est propre et bien aménagée. Après avoir marché dans les ruelles, nous continuons notre chemin en empruntant la Strada Degli Dei (la route des Dieux) vers Capo Vaticano. Du promontoire nous apercevons la Sicile, le Stromboli et la magnifique côte de la Calabre.

Pizzo

tropea

Capo Vaticano

La Sicile au fond

Le Stromboli au fond

Strelitzia

Samedi 8 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 101 kms par beau temps et 18°.

La route qui nous emmène vers la Sicile passe par Scilla où nous avons tenté de nous arrêter, mais les interdictions de stationnement nous ont dissuadées de continuer notre chemin mais nous les avons bravées le temps d’un cliché. Nous avons fini par arriver à Villa San Giovani où nous prenons notre ferry pour traverser vers la Sicile. A 12h55 nous posons nos pieds sur la terre Sicilienne, après quelques tours de roues nous stationnons sur un parking en bord de mer le temps de se rassasier. En milieu d’après-midi nous stationnons à Galladoro sur les hauteurs, au calme et pour l’instant nous sommes seuls.

Scilla

En route vers la Sicile

Dimanche 9 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 16 kms par beau temps et 17°.

Nous souhaitons de joyeuses pâques à tous. Visite de Taormine, connue pour son théâtre grec que nous ne faisons pas, encore un de plus ! Autrement la ville est très jolie perchée à 200 mètres avec pleins de ruelles en pentes ou avec des marches. Du belvédère nous avons une magnifique vue sur Isola Bella qui est une réserve du WWF. Nous faisons un tour dans le jardin (Giadirni Di Villa Comunale) avec une vue sur l’Etna mais en parti caché par les nuages.

Taormina

Isola Bella

Giardini Di Villa Comunale

Lundi 10 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 114 kms.

En terme de météo la journée va nous offrir un panel dans tous les extrêmes. La nuit pluvieuse, au réveil soleil, ensuite grosse averse pluvieuse, la température au bord de mer est de 11° en grimpant sur l’Etna à 2000 mètres elle tombe à 4° accompagnée d’un vent monstrueux et d’averses de neige, un ressenti glacial puis en redescendant en milieu d’après-midi sur le bord de mer la température remonte à 18° mais avec un vent soutenu. Que dire de l’Etna, grandiose, inimaginable, impensable, magnifique, on se sent tout petit à côté de ce géant, qui sur un coup de colère peut tout dévaster sur son passage. Pour monter à son assaut, nous commençons par traverser des villages, puis des cultures d’agrumes, vient ensuite une partie boisée qui a poussé sur les plus vieilles coulées et nous finissons par atteindre une zone désertique recouverte de coulée et de cendres noires et rougeâtres  qui sont les plus récentes.

L'Etna

Mardi 11 mars, aujourd’hui nous avons parcouru 79 kms par beau temps et 20°.

De notre stationnement 20 minutes de marche nous suffisent pour rejoindre le centre historique de Catania. Nous commençons par traverser le marché aux poissons où il est vendu de l’Espadon, mais aussi des crevettes roses et des gambas à 10€ le kilo. Cette ville renait de ses cendres après des éruptions, des tremblements de terre ou des guerres. Elle entretient un rapport vivant avec l’Etna, en dépit des nombreuses fois où il a déversé sa lave jusqu’à l’intérieur de ses murs. Nous avons visité le teatro greco, le duomo et divers chiesa et palazzo. Au hasard de notre balade nous traversons un grand marché où les camelots s’égosille à celui qui veut bien l’entendre et sur lequel nous avons acheté des oranges sanguines à 1€ le kilo et où nous avons vu beaucoup de légumes locaux tels que, courgettes, aubergines, haricots vert, oignons, salades, tout cela à des prix très intéressants.

Catania

teatro greco, en pierre de lave

Mercredi 12 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 34 kms par beau temps et 24°.

Ce matin, c’est Salvo qui nous conduit dans son minibus jusqu’à Syracuse sur l’île d’Ortigia. En arrivant sur l’île à lieu un marché, tant bien que mal notre chauffeur se gare en troisième file, chose coutumière ici et nous demande de le suivre, en fait il nous amène dans une échoppe pour nous faire goûter de la Ricotta chaude, à 9h30 du matin cela est déroutant mais si elle avait été froide peut être l’aurons nous mieux appréciée. Cette dégustation terminée nous profitons du marché qui encore une fois est très bien achalandé. Un peu plus loin nous arrivons sur les ruines du temple d’Apollon. Nous empruntons le corso Matteoti où s’aligne d’élégantes boutiques et arrivons à la Fonte Aretusa. En arrivant sur la piazza duomo, une cérémonie de la polizia tout en apparat, se déroule, nous décidons de passer notre chemin et reviendrons plus tard. Nous prenons la direction de la pointe la plus au sud de l’ile jusqu’au fort Vigliena, de là nous avons une belle vue sur Ortigia. Pour découvrir les lieux nous marchons dans diverses petites rues pour y découvrir des palazzio au style baroque. Ce soir nous stationnons face à Cassagrande del Cassibile, des gorges où se trouvent des cascades et des bassines d’eau translucide.

Syracusa

Ortigia

Cava Grande del Cassibile

Jeudi 13 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 72 kms par beau temps et 25°.

La nuit a été très calme, ce matin la température est déjà chaude à l’extérieur. En passant nous prenons quelques instants pour nous arrêter à Cava grande del Cassibile pour prendre des photos, car le dénivelé est trop important pour descendre jusqu’en bas. Nous arrivons à 10 heures à Noto, nous faisons parti des premiers touristes ainsi que quelques groupes. Nous empruntons l’artère principale, le corso Vittorio Emanuelle III, jusqu’à la Porta Reale, le long de celle-ci se trouve la cathédrale San Nicolo et en face le palais Ducezio. Plus loin la Via Nicolaci , de part et d’autres de cette rue en pente fermée en haut par l’église Montevergini, se dressent de beaux palais baroques. Pour l’après-midi nous resterons à Ispica découvrir l’église Santa Maria Maggiore avec ses fresques et sa place en arc de cercle ainsi que l’église Santa Maria della Cava troglodytes et  les habitations du même type se trouvant sur ce site le long des gorges. La journée étant bien chaude, nous décidons d’en rester là pour aujourd’hui et nous détendre un peu.

Cava Grande del Cassibile

Noto

Ispica

Vendredi 14 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 42 kms avec un temps nuageux et 15°.

Une deuxième nuit d’affilée sans bruit, le top ! mais ce matin la température s’est rafraichie, ça change de la veille. En arrivant à Modica ville nouvelle, nous passons faire quelques courses pour remplir le frigidaire, avant de nous stationner au belvédère de Modica centro historico. Nous profitons de la merveilleuse vue sur cette ville construite sur le flan d’une gorge et qui lui donne ce splendide décor. Nous continuons jusqu’à Ragusa et en profitons pour faire les services et nous stationner à deux pas de là. Après avoir déjeuner nous enfilons nos chaussures de marche pour visiter Ragusa et Ragusa Ibla, qui sont en fait la ville nouvelle et la ville historique à la suite du séisme de 1693. En descendant les marches vers Ragusa Ibla nous pouvons jouir de la vue d’ensemble par-delà les coupoles de Santa Maria dell’Itria et du duomo. En flânant dans ce dédale de ruelles nous admirons, chiesa, palazzio, duomo et le calme, puisqu’il n’y a que très peu de circulation. En remontant dans la ville nouvelle, nous empruntons les rues bordées de palazzio de style baroque et nous allons jusqu’à la cathédrale qui est du même style. C’est après une bonne dizaine de kilomètres à pied que nous rejoignons notre campement pour nous relaxer.

 

Modica

Ragusa

Ragusa Ibla

Samedi 15 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 113 kms par temps gris accompagné de quelques averses et 15°.

Aujourd’hui zoom sur Caltagirone, le fief de la céramique sicilienne. Ici elle est omniprésente dans la cité, que se soit les panneaux de rues, les contre marches des escaliers, les façades de certains palazzio, les barrières de ville, de décor sur un pont ou de kiosque à musique dans le parc. La spécialité est avant tout les têtes baroques en pot de fleurs mais aussi en décoration et les pommes de pin, mais également des plats, des services à vaisselle, des objets de déco, des sapins de noël et tant d’autres choses au gré des inspirations de ces artisans céramiste, en tout cas un vrai régal pour les yeux et on ne s’en lasse pas.

Caltagirone

Dimanche 16 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 123 kms par temps très nuageux, venteux avec quelques averses et une température de 13°.

La nuit a été venteuse et pluvieuse. La visite du jour est dédiée à la Villa Romana del Casale qui fût probablement construite à la fin du troisième et début du quatrième siècle après J-C. Cette villa est unique dans son genre puisqu’elle est constituée en presque totalité de mosaïques polychromes et par la diversité des sujets traités. Les reproductions ont une telle fidélité que l’on a attribué ces réalisations à des maitres africains. Elle a une superficie de 3500 m2 et pour nous c’est un grand coup de cœur, tellement c’est magnifique, grandiose, d’une telle qualité et perfection nous ne pouvons que rester admiratif devant ce travail. Ce soir nous sommes au port d’Agrigente et nous nous faisons secouer par le vent.

Piazza Armerina, la vue d'hier soir et ce matin

Villa Romana del Casale

Lundi 17 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 143 kms par beau temps avec un régime d’averses en milieu de journée et 18°.

Le vent c’est calmé dans la soirée et nous avons dormir correctement même si les italiens ont tendance à être bruyants.

Ce matin en route vers le site de la vallée des temples qui se trouve à proximité.

Un peu d’histoire pour commencer.

L’origine de la vallée remonte au VI ème siècle avant JC, lorsque les colons Grecs, qui s’étaient d’abord installés à Gela (un peu plus au Sud d’Agrigente), décidèrent de remonter un peu pour contrer les velléités d’expansion de Sélinonte.

Les terres de la vallée étant également plus fertiles, et favorables à la culture des céréales, le lieu était parfait.

La ville grecque d’Akragas (ancien nom donné à Agrigente) connut alors une période de prospérité économique. C’est au cours de cette période que furent érigés les fameux temples, qui feront sa renommée, des siècles plus tard !

Malheureusement cette réussite fait des envieux, notamment du côté de Syracuse. En 406 avant JC, la ville est attaquée par les Carthaginois, de mèche avec Syracuse. S’ensuit un siège de 8 mois, au terme duquel les carthaginois sortent vainqueurs. Les habitants sont tués ou déplacés.

Après une période de calme, Akragas se voit obligée de s’engager aux côtés des Carthaginois dans la guerre contre les romains. La ville est vaincue en 210 avant JC. La vallée des Temples est alors peu à peu laissée à l’abandon.

Aujourd’hui, la vallée constitue un magnifique parc archéologique de près de 1 300 hectares.

Lors de votre visite, vous pourrez admirer 8 temples, tous construits entre 510 et 430 avant JC:

  • le Temple d’Héra, dédié à l’épouse de Zeus. Incendié par les Carthaginois en 406, il a du être reconstitué.
  • le Temple de la Concorde, le temple le mieux conservé de toute la vallée. Cet excellent état est du au fait qu’il a été consacré comme basilique chrétienne au VI ème siècle après JC. Il a donc été relativement protégé.
  • le Temple d’Héraclès, le plus ancien temple du site dont il ne reste que 8 colonnes.
  • le Temple de Zeus olympien, jamais achevé car détruit par les Carthaginois.
  • le Temple des Dioscures (Castor et Pollux)
  • le Temple d’Héphaïstos
  • le Temple de Déméter
  • le temple d’Asclépios (Dieu de la médecine) servant à accueillir les malades

Outre les temples, la vallée comprend également des nécropoles grecques, romaines, des quartiers d’habitation, la tombe de Théron, et bien d’autres vestiges.

 

Après cette visite nous reprenons la route pour voir la Scala dei Turchi. Une œuvre d’art créée par le vent et la mer : c’est la Scala dei Turchi à Agrigente, en Sicile. Un promontoire blanc spectaculaire à voir absolument.Un iceberg en Sicile ? Pas vraiment, mais ça y ressemble : la Scala dei Turchi dans la province d’Agrigente est une falaise de marne, une roche blanche qui crée un contraste spectaculaire avec le bleu de la mer. Contrairement à d’autres types de roches, celle-ci n’est pas chaude mais fraiche et la sensation au toucher dans les journées chaudes de l’été sicilien est vraiment agréable. Sculptée et lissée par le vent, la falaise présente des cavités qui forment des fauteuils naturels, très confortables pour bronzer et admirer un magnifique panorama. Vue dans son ensemble, à la fois d’en haut et de la petite plage de sable qui s’étend sous la falaise, la Scala dei Turchi est d’une beauté à couper le souffle. Grâce à sa position peu balayée par les vents, la plage de Scala dei Turchi était autrefois le lieu de débarquement protégé pour les navires pirates d’origine arabe (appelés à tort “Turcs”) qui allaient piller les villages voisins. Aujourd’hui, malgré les inconvénients pour y accéder, c’est l’une des attractions touristiques les plus visitées de la Sicile.

Valle dei templi

Scala dei Turchi

Mardi 18 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 112 kms par beau temps et 19°.

Malgré la proximité de la ville, la nuit a été bonne. Ce matin la mer est d’huile. Malgré une route barrée à Marsala (encore une) nous contournons le problème et arrivons malgré tout, aux salines de Marsala. C’est vrai que cette partie de la côte est toute plate et se prête très facilement à ce genre d’exploitation. Les salines ici sont séparées par des briques de terre cuite et non par le sol naturel. A une époque antérieure, les moulins à vent servaient à pomper l’eau de mer et à moudre le sel. Nous poursuivons notre route jusqu’à Erice, village médiéval en forme de triangle équilatérale et perché sur un promontoire de 750 mètres. Ce qui est le plus beau c’est le château en bord de falaise et la vue à 360 degrés qui nous permet de découvrir Trapani et ses salines la baie de Cornino et le mont Confano, ainsi que les terres vers l’intérieur. Ce soir nous nous posons au pied du mont Confano et la nuit devrait être très calme.

Salines de Marsala

Erice

Monte Confano

Mercredi 19 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 147 kms par beau temps et 19°.

Après une nuit fantastique sans un bruit, pas d’avions, de voitures, de scooter, de camions, d’animaux, de vagues, de vent, en fait le paradis, que dis-je un vrai luxe. C’est donc le corps et l’esprit bien reposé que nous longeons la route jusqu’à San Vito Lo Capo, une route bien découpée avec des montagnes et des falaises qui n’est pas sans nous rappeler certaines similitudes avec la  Norvège. Ensuite nous empruntons la route qui longe le golfe de Castellamare où le paysage est aussi très magnifique. En début d’après-midi nous arrivons à Palerme et nous nous stationnons sur un parking pour les camping-cars en plein centre-ville. Après avoir reçu les consignes du gardien nous partons arpenter les rues et admirer les monuments en grands nombres dans cette ville. Le palais des Normands, la cathédrale de Palerme, le Quattro Canti, le théâtre Massimo Vittorio Emanuele, Saint Jean des Ermites, Les places Bellini ou Pretoria et d’autres encore pour ne pas les nommer.

San Vito Lo Capo

Golfe de Castellamare

Palerme

Jeudi 20 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 76 kms par temps nuageux et 21°.

Pour commencer notre journée nous partons à pied en direction des catacombes des capucins, à parti de là, âmes sensibles s’abstenir, certaines images peuvent choquer ou déranger.

Histoire :

À la fin du xvie siècle, le cimetière du monastère des Capucins commençant à manquer de place, les moines construisirent une crypte sous ce dernier. En 1599, ils momifièrent l'un de leurs frères décédé, Silvestro de Gubbio, et le placèrent dans les catacombes2. La plupart des corps datent du xixe siècle.

On effectuait sur les corps un processus de déshydratation, avant de les laver au vinaigre après huit à douze mois d'attente. Certains étaient embaumés, alors que d'autres étaient enfermés et scellés dans des cabines de verre. Les momies étaient ainsi conservées avec leurs vêtements de tous les jours.

À l'origine, les catacombes avaient été creusées à la seule intention des moines. Au cours des siècles suivants, bénéficier d'une inhumation dans les catacombes capucines devint cependant une marque de prestige social pour l'élite sicilienne ; cela permettait par ailleurs aux religieux de récolter de l'argent et de transmettre le message du « memento mori »2. Dans leur testament, les intéressés demandaient à être conservés avec un certain type de vêtements, ou même à ce qu'on modifie leurs habits à intervalles réguliers. Les prêtres portaient leurs vêtements sacerdotaux, alors que d'autres voulaient s'habiller selon la mode de leur époque. Les proches rendaient souvent visite à leurs disparus, non seulement pour prier, mais aussi pour maintenir les corps dans un aspect présentable.

Les catacombes furent entretenues pendant des siècles grâce aux dons des familles2. Chaque nouveau corps était placé dans une niche temporaire, avant d'être déplacé dans son lieu de repos définitif. Tant que les dons se poursuivaient, le corps restait à sa place. Dans le cas contraire, le cadavre était entreposé sur une étagère en attendant l'arrivée de nouveaux fonds.

Le dernier moine inhumé fut le frère Riccardo en 1871, mais d'autres personnes extérieures au monastère continuèrent à y entrer. Les catacombes ont cessé officiellement de fonctionner en 1880, bien qu'elles restent accessibles aux touristes et que les derniers enterrements aient en réalité eu lieu dans les années 1920. Mort en 1911, la momie du vice-consul des États-Unis Giovanni Paterniti présente toujours une moustache. L'une des toutes dernières personnes inhumées fut la petite Rosalia Lombardo, morte de pneumonie à l'âge de deux ans. Son corps, embaumé par le chimiste Alfredo Salafia, est toujours intact2. Les rayons X ont montré que le cadavre était incroyablement préservé, avec des organes en excellent état depuis près d'un siècle. Grâce à l'air très sec des catacombes, au formaldéhyde exploité comme du fluide d'embaumement et à du zinc, le corps ne présente que peu de signes de vieillissement, comme une couleur de peau plus foncée là où elle est exposée à l'air ou à la lumière

Dans l’après-midi nous visitons Cefalu, cet ancien village de pêcheurs garde un certain charme notamment grâce à son duomo, mais aussi pour ses petites ruelles où il fait bon déambuler. Le front de mer et sa plage où quelques courageux tentaient un petit plongeon reste agréable également.

Catacombes des Capucins

Cefalu

Vendredi 21 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 189 kms par temps voilé et 19°.

Journée de transition en empruntant une route de traverse pour apercevoir une des dernières fois l’Etna, et un bref arrêt aux gorges de l’Alcantara.  Ce sont des gorges qui peuvent atteindre 25 mètres de haut et 2 mètres de large dans les points les plus étroits et 4-5 mètres dans les points les plus larges. Le canyon naturel a été creusé pendant des milliers d'années par les eaux de l'Alcantara qui ont progressivement érodé la lave solidifiée en formant des fissures verticales typiques1.

Sur le territoire de Motta Camastra dans la localité de Fondaco Motta se trouve la gorge la plus impressionnante et la plus célèbre de l'Alcantara, de longueur de plus de 6 km et facilement accessible pour les visiteurs.

La particularité de cette gorge réside dans la structure des parois, créée par des coulées de lave basaltique (pauvre en silicium mais riche en fermagnésium et calcium). La lave s'est ensuite refroidie très lentement pour créer ces formes prismatiques pentagonales et hexagonales, qui rappellent la structure moléculaire des matériaux qui la constituent.

On pense que l'apparition du fleuve dans la section des Gorges remonte aux coulées de magma des 8 000 dernières années. Les thèses les plus récentes identifient trois écoulements successifs issus de fissures et d'ouvertures dans la zone du Monte Dolce, dans le versant moyen-inférieur de l'Etna ; les flux apparaissent superposés le long de la paroi gauche de la rivière. Le flux le plus ancien est celui qui a atteint Capo Schisò, sur la mer. Les basaltes colonnaires visibles dans les gorges sont ceux de l'écoulement moins ancien et seraient le produit du refroidissement rapide provoqué par la présence d'eau de rivière ; ils forment des structures prismatiques de différentes configurations, comme une « pile », une « harpe », avec un motif radial. Les formations verticales en « tuyaux d'orgue » atteignent dans certains cas 30 mètres2.

Gorges de l'Alcantara

Samedi 22 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 2 kms par beau temps et 20°.

Avant de quitter la Sicile, nous profitons de cette journée pour nous baser sur une aire pour effectuer une grande lessive et opérer à un grand nettoyage du camion puisque nous sommes aux alentours de la moitié de notre périple et préparer quelques petits plats pour les jours à venir. Une fois effectué toutes ces tâches nous allons faire un petit tour sur le front de mer de Naxos et nous découvrons que cette ville était sur le parcours de la flamme olympique Rome 1960 et pour l’occasion quelques œuvres d’art ont été érigées. Nous avons profité du soleil en tenue d’été, et avons mangé dehors pour la première fois. Demain retour sur le continent.

Naxos

Ficus, chez nous il ont parfois du mal à pousser mais ici ce sont de vrais arbres servant à faire de l'ombre.

Bougainvillea

Œuvres d'art

Taormina, vu depuis Naxos

L'Etna, vu depuis Naxos

Coulée de lave se jetant dans la mer à Naxos

Vous pouvez constater que nous sommes en pleine forme.

Dimanche 23 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 153 kms par beau temps et 22°.

Ce matin nous avons fait nos adieux à la Sicile et son géant nommé l’Etna et à 11h30 nous foulons de nouveau le continent italien. Nous longeons la mer avec sa couleur turquoise dans la région de calabre, tout en apercevant au loin la côte sicilienne et l’Etna. La route est déserte en ce dimanche, les villages nous paraissent inhabités et nous retrouvons ces habitations à moitié finies, mais quand même occupées. Le beau temps étant de la partie nous décidons de nous arrêter en première ligne de front de mer et de profiter de l’après-midi.

Au revoir Sicilia

Lundi 24 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 165 kms par beau temps et 25°.

Ce matin le soleil est resplendissant et étincelant sur la surface de l’eau. Pour commencer la journée direction Gerace, un village perché à 480 mètres et ayant pour symbole l’épervier. Ce fût un célèbre centre épiscopal, qui possédait tant d’églises qu’on l’appelait la ville aux cent clochers. Sur les différents belvédères nous pouvons admirer les paysages alentours. Dans l’après-midi nous visitons Stilo et plus notamment la Cattolica, un joyau byzantin qui semble vouloir se camoufler. Eglise du 10ème siècle sur un plan carré et couronnée par cinq petits dômes cylindriques.

Gerace

Stilo

La Cattolica

Mardi 25 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 177 kms par temps nuageux et venteux avec une température de 12° sur les hauteurs et de 21° en bord de mer.

Pour les Italiens aujourd’hui c’est la fête nationale, l’équivalent de notre 14 juillet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce jour férié est respecté car il n’y avait personne sur la route et les villages étaient déserts. Pour nous c’était une journée de transition et nous en avons profité pour traverser le parc national de la Sila qui se trouve sur un plateau à une altitude moyenne de 1200 mètres. Nous avons traversé des forêts de mélèzes et de hêtres en alternance avec des prairies et il restait un peu de neige sur certains sommets de la Calabre. Nous avons longé le lac d’Arvo et celui de Cecita. Malgré une route très sinueuse, la journée a été reposante grâce aux paysages de montagnes et à la tranquillité ambiante.

Viola Cornuta

Mercredi 26 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 122 kms par beau temps et 21°.

Hier soir nous avons eu droit au bal populaire à 20 heures, ce n’est pas comme chez nous, mais cela s’est terminé de bonne heure. Comme depuis que nous sommes en Calabre, des bourrasques nous ont secoué dans la nuit. Après avoir fait un petit ravitaillement, nous prenons la direction de Civita, un village sur un éperon rocheux, où beaucoup d’Albanais se sont installés à une époque antérieure, d’ailleurs un musée leur est consacré, mais la vraie raison qui nous a poussé à venir jusqu’ici c’est pour voir les gorges de Raganello et le pont du diable. Ces gorges sont très impressionnantes tant par la hauteur des parois, que l’étroitesse de celle-ci et où le cours d’eau coule tant bien que mal. Pour y accéder il a fallu descendre et remonté un chemin bétonné avec une pente de 20% sur toute sa longueur, mais pour les plus fragiles il existe une navette 4x4 qui vous prend en charge. Etonnamment peu de touriste sur le site, sans doute dû au peu de place de parking possible dans le village.

Gorges de Raganello

Jeudi 27 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 194 kms par beau temps et 21°.

Hier soir nous avons eu droit à la soirée discothèque du camp de jeunes qui se trouvait juste à côté, mais à 10h30 extinction des feux et ensuite une nuit tip top, jusqu’au réveil à 7h30 avec une musique militaire italienne, c’est ça aussi les joies du sauvage, on ne sait jamais ce qui peut nous attendre. Ce matin nous faisons la route des ravins d’argile, au départ la route est belle puis nous commençons à apercevoir des collines d’argile ravinées, puis nous tournons sur droite direction San Arcangelo et là le décor change, nous sommes entourés par ces collines c’est fabuleux. La route plus loin se transforme puisqu’elle se réduit en largeur sans bas-côté, même l’herbe gagne sur le bitume et elle s’élève dans des lacets successifs jusqu’à nous faire traverser Alianello, village complètement déserté, dû à sa situation sur un piton d’argile avec les risques d’éboulement possible. Nous continuons notre traversée en direction d’Aliano et là route s’élève encore et nous serpentons le long des ravins d’argile, le spectacle est grandiose. Ensuite nous redescendons en empruntant une route avec des pans de route écroulés et d’autres en cours de l’être mais tout cela signalé par des panneaux ou réglementé par des feux, nous avons l’habitude maintenant. Nous allons même emprunter la route qui nous mène à Craco où sur une centaine de mètre la route est devenue un chemin de terre. Craco a été abandonné il y a une quarantaine d’année, suite à des glissements de terrain répétés, tremblements de terre, infiltration d’eau et erreurs humaines. Craco est devenue aujourd’hui une ville fantôme, inscrite depuis 2010 sur la liste des sites à sauvegarder par le Fonds mondial pour les monuments. Cet après-midi visite de Matera, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1993 pour ses Sassi, exemple le plus intact et le plus remarquable d’habitations troglodytes en région méditerranée. Le centre historique surplombe un profond ravin qui traverse le territoire sur 20 km et au duquel s’écoule une rivière. Cette cité serait une des plus vieilles au monde. Nous sommes tombés sous son charme et avons été émerveillés par la beauté intact de cette ville.

Route des ravins d'argile

Craco

Matera

Vendredi 28 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 268 kms par beau temps et 21°.

Hier soir nous sommes retournés en ville pour prendre quelques clichés de nuit, pour une fois que nous sommes stationnés à proximité. Après avoir effectué les services, nous prenons la direction de Gallipoli et pour nous y rendre nous empruntons la route du littoral entre Tarente et Gallipoli. Cette route est en fait une succession de villas de vacances, de campings, restaurants, bars, discothèques ainsi que de parties sauvages, mais à cette saison nous avons eu l’impression de traverser un désert, voire même que nous étions les derniers survivant suite à une catastrophe naturelle, néanmoins la mer avec ses couleurs magnifiques et la côte légèrement découpée, nous faisaient percevoir que le bon côté de la chose. Nous avons vu nos premières Trulli, mais également des plantations netières d’oliviers décimées par la maladie. Enfin arrivé à Gallipoli, nous enfilons les chaussures de marche pour nous rendre au centre historique situé à 2 kilomètres de là. Pour y accéder nous empruntons le pont qui relie cette île à la terre ferme, à sa gauche se trouve le château. Il n’y a pas beaucoup de touriste mais nous avons entendu parler Français en grande quantité. Les ruelles sont propres et les bâtisses sont bien entretenues. Pour le goûter nous avons mangé la spécialité locale, le Pasticiotto, un biscuit sablé en forme de madeleine et fourré à la crème pâtissière, un vrai délice. Ce soir nous dormons à la jonction de la mer Ionienne et Adriatique qui se trouve à la pointe du talon de l’Italie. Maintenant chaque jour qui va passer, va nous rapprocher un peu plus de la maison.

Matera de nuit

Route littoral

Trulli

Gallipoli

Pasticiotto, Hummmmmmmm

Samedi 29 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 117 kms par beau temps et 21°.

Un moustique a perturbé notre nuit. Après avoir discuté avec les Français de la région nantaise et avec qui nous avons partagé le parking au bord de mer, nous traversons Santa Maria Di Leuca jusqu’à son phare, là où la mer Ionienne et l’Adriatique se rejoigne. Le point de vue nous permet d’avoir un plan large sur la petite ville. Nous poursuivons notre chemin et là nous sommes obligés dans un premier temps de faire demi-tour et ensuite de faire un grand détour pour rejoindre Marina Serra mais la récompense va être belle. En effet nous découvrons des piscines naturelles avec une eau cristalline et dominées par la Torre Palane. Il faut dire que ce côté de littoral est très découpé, avec des falaises et une eau qui passe par toutes les teintes de cristalline à un bleu azur très soutenu, le coup d’œil vaut vraiment le coup. Au hasard de notre route à Santa Cesarea Terme, nous découvrons d’autres piscines, mais qui elles ont été crées par les romains. Avant d’arriver à Otranto nous faisons un arrêt à Cava Di Bauxite pour voir un lac aux eaux émeraude, contrastant avec la couleur ocre des monticules de cette ancienne carrière de Bauxite. Pour terminer notre journée nous déambulons dans le centre historique d’Otranto après être passé devant le château Aragonais du 15ème siècle. La cathédrale est aussi très exceptionnelle, avec une fresque toute en mosaïque sur toute la surface centrale de l’édifice représentant l’arbre de vie et en son sous-sol une chapelle atypique. Nous avons apprécié ce petit centre, très bien restauré et propre avec une atmosphère presque Grecque.

Santa Maria Di Leuca

Marina Serra

Santa Cesarea terme

Otranto

Cava Di Bauxite

Ciste

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Dimanche 30 avril, aujourd’hui nous avons parcouru 70 kms, par temps gris et 20°.

La pluie est tombée sur la fin de nuit et en début de matinée. Malgré la météo nous décidons d’aller à Lecce. Arrivée sur place le temps est toujours gris, mais il ne pleut pas et la température est très douce. Nous prévoyons quand même les chauve-souris pour la pluie et nous dirigeons vers le centre historique. Comme à l’habitude nous partons un peu les mains dans les poches sans savoir quel est le meilleur chemin, alors avec l’application qui va bien nous prenons la ligne droite vers le centre et dès que nous commençons à voir de la foule en grand nombre qui part vers une direction nous la suivons, et bien ce matin cet instinct nous a amené directement vers le centre historique et son service d’information. Même si la ville de Lecce est grande, son centre historique est assez réduit et très concentré pour la majorité des monuments les plus emblématiques, c’est ainsi que nous avons vu le château, le duomo, le palais épiscopal, le campanile, le palais des séminaires, la basilique Santa Croce,deux théâtre romains  et quelques autres chiesa. Malheureusement nous n’avons pas pu apprécier une partie de ces monuments du fait qu’ils sont en restauration. Finalement il n’est pas tombé une goutte et avons profité de cette balade matinale, nous avons même craqué devant une vitrine et avons acheté de nouveau des Pasticiotto, mais cette fois au nutella et à la cerise.

Lecce