Fouras

Fouras, gardienne de l’estuaire
Fouras, gardienne de l’estuaire de la Charente, a tenté d‘arrêter l’incursion des Vikings. Châtellerie dès le XIème siècle, elle percevra le droit de navigation sur les navires et les gabares empruntant le fleuve Charente.
Théâtre de conflits, Fouras sera aussi aux premières loges dans la Guerre de Cent Ans.
Au Moyen Age, à Fouras, le hameau de Chevalier était déjà connu et les terres maraîchères de Soumard réputées, comme la pointe de la Fumée et le port de pêche et côté sud. En 1480, le château (actuel Fort Vauban) sera reconstruit par Jean de Brosse. Partez à sa rencontre, en visitant le Fort...

Du Château au Fort
Quand le Roi Soleil décide la construction de l’arsenal de Rochefort, Vauban et Ferry consolident le donjon du château, ajoutent batteries et redoutes… Le château devient Fort et intègre la ceinture de feu voulue par Napoléon après l’Affaire des Brûlots (1809). De fort Vasou au fort Enet, en passant par le fort Vauban et la redoute de l’Aiguille : la route des forts à Fouras, une belle promenade...

Quant à la plage de la Coue (actuelle plage sud), elle se souvient encore des derniers pas de l’Empereur sur le continent en 1815 avant son départ vers l’île d’Aix et son exil à Sainte Hélène.

Fort Vauban

Dès le XIème siècle, le château de Fouras est érigé pour contrôler l’estuaire de la Charente et instituer un péage. La création de l’Arsenal de Rochefort en 1666 en fait une pièce maîtresse du système de défense des approches de la Charente dont il interdit l’entrée. A la fin du XVIIème siècle, François Ferry, ingénieur du roi Louis XIV, transforme l’ancienne demeure féodale en un "fort à la mer".

Fort Enet

Situé entre Fouras-les-Bains, pointe de la Fumée et l'île d'Aix, entouré d'eau à marée haute, le Fort Enet est construit sous le premier empire afin de protéger les communications avec l'île d'Aix. Au delà de son intérêt historique et architectural, le Fort Enet offre une vue panoramique exceptionnelle sur l'estuaire de la Charente.
Il est possible de se rendre jusqu'au Fort Énet à marée descendante au départ de la Pointe de la Fumée.

Redoute ou Fort de l'Aiguille

Le fort appartient au type de fortification appelé redoute, destinée à barrer un passage obligé, ici la presqu'île appelée Pointe de l'Aiguille. Il s'agit de la plus grande des redoutes construites sur le littoral de Charente-Maritime vers 1673-1674. Escarpes parementées au milieu du 18e siècle. De la redoute de Saint-Colombe et Ferry, il ne reste que le volume, vaste quadrangle dont la mer ne baigne plus que la face méridionale. Primitivement, les deux fossés d'isolement étaient alimentés par des vannes percées dans les quatre batardeaux latéraux. La cour intérieure est accessible depuis le milieu de la face sud par une porte et un couloir étroit traversant le rempart. Dans les angles sud-ouest et sud-est sont placées deux casemates voûtées en berceau en blocage. Le mur nord est sans talutage car c'est là qu'était construit la caserne. La moitié ouest de ce bâtiment a été détruite et remplacée par un hangar en béton.

Fort Boyard

Le fort Boyard  est une fortification située sur un haut fond formé d'un banc de sable à l'origine, appelé la « longe de Boyard », qui se découvre à marée basse et est situé entre l'île d'Aix au nord-est, l'île d'Oléron au sud-ouest, avec l'île Madame au sud-est et l'île de Ré au nord, appartenant à l'archipel charentais. La Longe de Boyard est rattachée au cadastre de la commune de l'Île-d'Aix5, dans le département de la Charente-Maritime.

Si la construction d'un dispositif défensif sur la « longe de Boyard » est envisagée dès le XVIIe siècle, le projet n'est concrétisé que dans le courant du XIXe siècle. Édifié afin de protéger la rade, l'embouchure de la Charente, le port et surtout le grand arsenal de Rochefort des assauts de la marine anglaise, il est transformé en prison quelques années à peine après son achèvement. Surnommé « fort de l'inutile » par la population locale lors de sa longue période d'abandon

Fort de la Pointe ou Fort Vasou

Construit en 1672, le fort fut le premier ouvrage de protection de l'Arsenal de Rochefort. Transformé au 18e siècle par l'adjonction d'une batterie demi-circulaire chargée de défendre l'entrée de l'estuaire. En 1848, un projet est défini pour établir un nouveau parapet en terre afin d'y installer dix pièces d'artillerie et construire un corps de garde défensif pour soixante hommes. D'autres travaux sont réalisés à la fin des années 1880 pour doter le fort de nouvelles pièces d'artillerie avec la réalisation de plate-formes en béton munies de rails de pivotement.

Ses plages

Plage de l'Espérance

Plage Sud

Grande Plage

Plage de la Vierge

Plage Nord

Ses maisons typiques

Ses pêcheries au carrelet

Faune et flore

Rochefort

Pont transbordeur

 

Au XIXème siècle, le seul moyen de traverser la Charente entre Rochefort et Échillais, est le bac. Ce système de traversée est limité à marée basse ou en cas de conditions météorologiques défavorables et de courants trop forts.

La construction d'un pont est alors envisagée afin de remplacer le bac qui ne peut plus répondre à une circulation de plus en plus importante.

Le défi est de trouver un système de pont qui permette la traversée des personnes sans gêner la navigation maritime, notamment les navires de l'Arsenal de Rochefort.

C'est le projet de Pont à Transbordeur proposé par Ferdinand Arnodin qui est retenu en 1897.

Les travaux débutent en mars 1898 pour se terminer 27 mois plus tard. Le Pont Transbordeur du Martrou est inauguré le 29 juillet 1900.

Cet ingénieux système se compose d'une partie fixe (classée pont suspendu) et d'une partie mobile (classée remontée mécanique).

Deux pylônes métalliques supportent un tablier sur lequel glisse un chariot sur un système de rails. Une nacelle y est suspendue et relie les deux rives sans gêner la circulation maritime.

Le Pont Transbordeur a fonctionné de 1900 à 1967. Il a été remplacé par un pont à travée levante en 1967, lui-même détruit en 1991 au profit du nouveau Viaduc de l'estuaire de la Charente. Après une longue période d'abandon, le Pont Transbordeur reprend du service en 1994 pour les piétons et les cyclistes. Il ferme entre 2016 et juillet 2020 pour travaux de rénovation. La reprise de ses traversées est effective au 29 juillet 2020, jour de ses 120 ans !

 

L'Hermione

 

“PARCE QU'ON A BESOIN DE MÉMOIRE POUR CONSTRUIRE L'AVENIR”

 

C’est au début des années 1990 que naît l’idée de reconstruire L’Hermione, suite à la réhabilitation de l’arsenal rochefortais. Cette reconstruction s’inscrit dans un long processus de réappropriation par la ville de Rochefort de son patrimoine maritime, commencé dès les années 1960 avec la restauration de la Corderie Royale. Le choix se porte sur un des navires les plus emblématiques de l’arsenal : L’Hermione. Trente ans après le début du projet, le succès est incontestable. La nouvelle frégate a su rallier l’ensemble des acteurs du territoire, de la ville de Rochefort à la Région Nouvelle-Aquitaine en passant par le Département de Charente-Maritime.

L’association HERMIONE-LAFAYETTE, composée de personnes passionnées par le monde de la mer, est chargée de mener à bien cet ambitieux projet.

Si le projet paraît fou, l’objectif est clair : redonner naissance à un élément unique du patrimoine maritime français, une frégate française de la grande époque de la marine à voile. Afin que cette aventure hors norme soit partagée avec le plus grand nombre, le chantier est ouvert au public.

Le défi pour l’association est de reconstruire une frégate du XVIIIe siècle selon les techniques de l’époque, tout en prenant en compte les données techniques modernes pour que le navire soit habilité à naviguer. C’est un véritable challenge qui se pose alors face aux multiples problèmes posés par la nature du chantier : réunir les savoir-faire capables de reproduire les pratiques anciennes, garantir la sécurité du public, respecter le site classé aux monuments historiques, pérenniser les différentes étapes de construction, former un équipage habilité à faire naviguer ce type de bateau.

Depuis 2014 et ses premiers essais réussis en mer, la frégate est aujourd’hui la plus grande réplique navigante au monde. Un pari certes un peu fou initié par des passionnés de patrimoine, d’histoire, et de mer, mais désormais un pari réussi !

Aujourd’hui, L’Hermione et ses ateliers de maintenance se visitent toujours à Rochefort dans le cadre de L’Arsenal des Mers. L’Arsenal vous permet d’accéder à L’Hermione, à la Corderie Royale, au Musée national de la Marine et, aux beaux jours, de vous mettre dans la peau d’un gabier dans les mâts de l’accro-mâts !

 

La Corderie Royale

La Corderie Royale ! Plus longue que la tour Eiffel n’est haute, la manufacture royale illustre par ses décors, la grandeur et le pouvoir de Louis XIV au XVIIe siècle.

La Corderie Royale, construite entre 1666 et 1669, a fourni en cordages la Marine et ses vaisseaux durant trois siècles. Premier bâtiment industriel de l'Arsenal maritime de Rochefort, elle ne résistera pas à l’apparition des câbles d’acier et à la vapeur et cesse d’être manufacture de cordages en 1862. Réaffectée à de nombreux usages, elle fermera définitivement ses portes lors de la fermeture de l’Arsenal de Rochefort en 1927.

Abandonnée, oubliée dans cet espace militaire interdit au public, la Corderie Royale est d’abord incendiée en 1944 par les troupes allemandes… Sans le secours de l’Amiral Dupont, qui l’a faite classée Monument Historique, elle aurait pu être détruite !

Ile d'Aix

Aujourd'hui monument historique, c'est la maison dans laquelle Napoléon se rendit aux Anglais.

Longue de trois kilomètres, large de six cents mètres dans sa plus grande largeur, l'île d'Aix épouse la forme d'un croissant couvrant une superficie de 130 hectares ; sa hauteur moyenne est de 4 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il semble qu'à l'époque romaine on pouvait se rendre à marée basse sur la côte, l'île n'ayant pris sa forme définitive que vers les années 1500. Les premiers chroniqueurs mentionnent au début du XIe siècle l'existence d'un prieuré, relevant de l'illustre abbaye de Cluny, et consacré à Saint-Martin. Devenue anglaise pendant une quinzaine d'années au moment de la guerre de Cent Ans, l'île d'Aix devient tour à tour protestante ou catholique à l'époque des guerres de religion. Les moines sont alors chassés, le monastère brûlé, seule la crypte souterraine échappant aux fureurs des Réformés.

En 1665, la création du port de Rochefort par Colbert entraîne à l'embouchure de la Charente d'importantes fortifications dont bénéficie aussitôt l'île d'Aix. Sous la direction du célèbre ingénieur Vauban, des ouvrages considérables de défense sont entrepris et le bourg actuel est tracé, l'ensemble étant terminé en 1704. Ces travaux n'empêchent pas les Anglais de s'emparer de l'île pendant quelques jours en 1757, ce qui pousse le gouvernement royal à entamer la construction de nouvelles fortifications. Louis XVI envoie sur l'île le marquis de Montalembert, l'un des précurseurs de la fortification moderne, ainsi que le célèbre Choderlos de Laclos, capitaine au corps royal du Génie, mais plus fameux pour avoir écrit les Liaisons dangereuses, ouvrage auquel il met la dernière main pendant son séjour sur l'île. 

La Révolution devait rendre Aix tristement célèbre lorsqu'en 1794 des centaines de prêtres et de religieux furent entassés sur des bateaux laissés en rade où les conditions de salubrité étaient effroyables. Plus des deux tiers périrent et un grand nombre d'entre eux furent inhumés dans la crypte de l'église.


L'INTÉRÊT DE NAPOLÉON BONAPARTE POUR L'ILE D'AIX

Conscient de la menace permanente que représentaient les Anglais pour nos côtes de l'Atlantique, Bonaparte s'intéresse de très près aux fortifications de l'île d'Aix dès 1801. Devenu empereur, il décide de se rendre compte par lui-même de l'état des défenses. Arrivé à Rochefort le 4 avril 1808, il débarque le lendemain sur l'île et visite les casernes, ordonne la construction d'une maison pour le commandant de la place (c'est l'actuel musée Napoléon), d'une poudrière et d'un fort qu'on appellera Liédot dès 1812, du nom d'un colonel du Génie mort pendant la campagne de Russie. A partir de 1802-1803, Napoléon avait fait également commencer la construction du célèbre fort Boyard dont il visite lui-même les travaux en descendant sur l'enrochement ; plusieurs fois interrompus, ils ne seront terminés qu'en 1859, alors que les progrès de l'artillerie auront rendu sans usage ce monstre de pierre qui avait nécessité en volume de pierres, cinq fois celui de l'Arc de Triomphe ! Mais tous ces travaux ne devaient pas empêcher les Anglais d'occuper à nouveau la rade de l'île d'Aix en avril 1809 et de détruire une partie de la flotte française en envoyant de brûlots contre nos navires (nom donné à des navires abandonnés par leur équipage et remplis de matières inflammables destinées à mettre le feu aux vaisseaux ennemis).

Mais l'heure de gloire de l'île d'Aix devait rester le dernier séjour en terre française qu'y fit Napoléon du 12 au 15 juillet 1815. Vaincu à Waterloo (18 juin 1815), il se réfugie quelques jours à Malmaison avant d'arriver à Rochefort le 3 juillet, persuadé qu'il allait recevoir des sauf-conduits afin d'embarquer pour l'Amérique. Les Anglais bloquant les rades de la Charente, Napoléon, après avoir longuement hésité, se décide à partir pour l'île d'Aix où il occupe la maison du commandant de la place dont il avait ordonné la construction sept ans auparavant. Au cours des quatre nuits qu'il y passe, indécis, en proie à des sentiments contradictoires, il refuse les offres de passer le barrage des vaisseaux anglais. Finalement persuadé de trouver une digne retraite en Angleterre, il prend la décision de se rendre à ses ennemis et écrit au Prince-Régent la lettre célèbre : "Altesse royale, en butte aux factions qui divisent mon pays et à l'inimitié des plus grandes puissances de l'Europe, j'ai consommé une carrière politique, et je viens, comme Thémistocle, m'asseoir au foyer du peuple Britannique. Je me mets sous la protection de ses lois que je réclame de votre altesse royale comme du plus puissant, du plus constant et du plus généreux de mes ennemis. Ile d'Aix, 13 juillet 1815. Napoléon". Le 15 juillet au matin, il monte sur le pont du Bellérophon, n'imaginant pas un seul instant que les Anglais le considéreraient prisonnier de guerre, ni qu'il l'enverraient en exil à Sainte-Hélène, petite île perdue au milieu de l'Atlantique Sud.

 

Depuis 1815, l'histoire de l'île d'Aix a été moins fertile en événements. Elle devait servir de lieu de détention pour nos prisonniers de guerre russes, lors de la guerre de Crimée de 1854, prussiens, au moment de celle de 1870, insurgés "communards" en 1871. Enfin, plus récemment de mars 1959 à mai 1961, le fort Liédot devait servir de prison à Ahmed Ben Bella, futur Président de la République Algérienne, et à ses compagnons.

la maison ou Napoléon passa trois jours du 12 au 15 juillet 1815 avant son exil à Saint Hélène

L'île d'Aix véritable forteresse

Ses maisons basses pour les militaires de la garnison

Ses plages

Faune et flore 

Port des barques 

L'île Madame 

Depuis le village de bord de mer de Port des Barques, à 15 kilomètres de Rochefort, il vous suffit d'emprunter un tombolo naturel  d'un kilomètre de long aussi appelé la Passe aux Bœufs pour découvrir l'île Madame.

La Passe aux Filles se trouve de l'autre côté de l'île Madame et lorsque vous êtes dessus à marée basse vous vous trouver au milieu de l'océan en voyant d'un côté Fouras, de l'autre l'île d'Oléron devant vous Fort Boyard tel un Moïse au milieu des eaux.

FIN

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